Les Ă©tablissements et les institutions de la
rue Catinat
(maintenant Đồng Khởi)
Son nom lui a été donné par l'Amiral-Gouverneur de la Grandièrele le 1er février 1865 en l'honneur de la corvette Catinat (Nicolas de Catinat Maréchal de France 1637-1712) qui avait participé aux interventions de 1856 à Tourane (Da Nang) et de 1859 à Saïgon.
L’Hôtel Continental
En 1880 construction de l’hôtel Continental par Pierre Cazeau – entrepreneur d’une entreprise de matériaux de construction, le Duc de Montpensier achète l'hôtel au début du XXeme siècle pour sa petite amie et le revendra ensuite à monsieur Frazetti qui en sera le propriètaire jusqu'en 1930.
Dans les années 20 la rue Catinat où était situé l’hôtel Continental devenait la "Canebière" de Saïgon. Le célèbre écrivain André Malraux et son épouse Clara y séjournèrent de 1924 à 1925.
En 1930 Mathieu Franchini, figure de l’épopée corse en Indochine, achetait l’hôtel et l'a dirigé avec succès pendant 30 ans. Durant la seconde guerre mondiale, beaucoup de bureaux de magazines hebdomadaires s’installèrent au Continental : " Times " au 1er étage et " Newsweek " au second. Après la défaite de Dien Bien Phu, Mathieu Franchini regagnera la France.
De 1964 à 1975 c’est Philippe le fils de Mathieu Franchini, qui dirigea l’hôtel jusqu’à la chute du gouvernement sud-vietnamien. Philippe Franchini publia en 1977 un excellent livre aux éditions Olivier Orban sur le "Continental Saïgon" dont est tiré cet extrait relatant une situation aux débuts des année 50:
"Au Continental, à la table des sénateurs à laquelle avait succédé celle d'Oscar Berquet aux premières années du siècle, et celles des vingt-deux, siégeaient désormais les Corses, les vieux amis de mon père, anciens coloniaux comme lui. Qu'ils se tiennent à l'intérieur de l'hôtel en bordure du jardin ou sur le trottoir, à la pointe de l'angle constitué par la rue Catinat et la place du Théâtre, ils se réunissaient chaque jour, aux heures de l'apéritif et dans le parfum du pastis retrouvé. Fonctionnaires
ou magistrats paisibles, ils continuaient à s'exprimer en patois. C'était leur manière de retrouver l'air du pays, de sentir le vent du maquis pénétrer leurs poumons. Depuis le temps qu'ils vivaient en Indochine, certains d'entre eux avaient pris l'habitude du bat-flanc et de la fumée brune. Cela expliquait la ponctualité avec laquelle ils se levaient pour rentrer chez eux à l'heure exigeante de la pipe magicienne. Rien que de bien paisible et de bien normal dans ces réunions auxquelles s'était habitué depuis longtemps la vieille colonie, mais auxquelles les nouveaux arrivants et les étrangers de passage prêtèrent des
intentions secrètes, voire peu avouables. Les insulaires et leur dialecte intriguaient, irritaient"
Les raisons pour lesquelles les reporters choisissaient l’hôtel Continental étaient très simple car il est situé au coeur de Saïgon en face de l’Assemblée Nationale (aujourd’hui le Théâtre Municipal) où la presse internationale avait l’habitude de se rassembler pour glaner les informations sur les différentes guerres de la péninsule indochinoise.
Fin des années 40 et début des années 50 sa terrasse surnommée "Radio Catinat" était redevenue le lieu de rendez-vous du tout Saïgon, le centre de toutes les intrigues et de tous les ragots de la ville.
Son célèbre restaurant "Le Perroquet" ne désemplissait pas !!
Les clients se considéraient comme chez eux au Continental comme André Malraux dans les années 30 et au début des années 50 le Britannique Graham Greene (un habitué de la chambre 214) auteur du livre " Un Américain bien tranquille " adapté à deux reprises au cinéma en 1958 et en 2002, un livre qui racontait les derniers jours des français en Indochine et le début de la présence des américains dans le futur Vietnam.
Graham Greene était suspecté du fait de son appartenance aux services secrets du Royaume-Uni lors du second conflit mondial, il était continuellement surveillé par un agent de renseignement du Vietminh).
Lucien Bodard a été grand reporter à " France-Soir " de 1948 à 1975, surnommé par ses collègues "Lulu le Chinois" du fait de sa naissance en 1914 en Chine à Chongqing, dans la province du Sichouan. Il a été correspondant de guerre en Indochine de 1948 à 1955 et séjourna bien évidemment à l'hôtel Continental.
Nous n'oublierons pas évidemment Jean Lartéguy qui rédigea en avril 1975 " L'Adieu à Saïgon " rédigé au jour le jour dans une chambre de l'hôtel Continental à Saïgon , Jean Lartéguy décrit les dernières heures d'une ville qu'il aimait et qui portait le joli nom de Saïgon, et la naissance d'une autre ville Ho Chi Minh, qui ne l'enchante guère.
C'est en même temps l'adieu du soldat, du journaliste, de l'écrivain à ce pays qu'il a tant aimé, où il a connu d'extraordinaires aventures dont le souvenir vient le visiter les longues nuits du couvre-feu.
Le restaurant La Dolce Vita
Avril 1967 : Simon et Anna Faby gérent le restaurant "La Dolce Vita" dépendant de l'hôtel Continental Palace. Au centre La photo montre l'intérieur du restaurant. En face de la rue est situé l'hôtel Caravelle, probablement le plus connu de Saïgon.
Un avenir incertain
13 Septembre 1973 : Philippe Franchini, propriétaire de l'hôtel Continental Palace, se tient à l'extérieur de son établissement à Saigon. Les chambres et les restaurants du Continental, autrefois habritant l'élite et les personnes fortunées, sont maintenant la plupart vides.
Réouverture en 1989 après la nationalisation de l’établissement
Fermeture de l’hôtel en 1975 quelques semaines après la chute de Saïgon et réouverture en 1989 après la nationalisation de l’établissement. Aujourd’hui l’Hôtel Continental reste l’un des plus grands symboles de la présence française en Cochinchine.
De ses anciens propriétaires corses il reste une magnifique statue de Bronze représentant Napoléon exposée dans le hall d’entrée.
Galerie de photos sur la rue Catinat
L'Opera ou Théâtre Municipal
NhĂ hát lớn ThĂ nh phố Sai Gòn
Place Francis Garnier
Le Théâtre municipal construit par le cabinet d’architectes Félix Ollivier, Ernest Guichard et Eugène Ferret en 1900. Accueillant des troupes de théâtres de métropole ou des cantatrices de passage, il animera un peu la ville dans laquelle l'élite s'ennuie le soir. Il fut inauguré en présence du Prince Waldemar du Danemark.
Son modèle architectural par le style de la III République française, la Façade est inspirée du Petit Palais à Paris. L'aménagement intérieur est bien équipé, avec une acoustique et un éclairage parfaits. Le bâtiment inclut un parterre et 2 balcons, capables de proposer jusqu'à 1800 sièges. Décors, inscriptions et meubles ont été dessinés en France par des artistes français célèbres et envoyés à Saïgon. En 1943, une partie de cette décoration a été enlevée sous l’occupation japonaise.
Il est à préciser qu’il est situé sur la Place Francis Garnier à droite de l’Hôtel Continental.
Librairie-Papeterie Albert Portail
Monsieur Albert Portail, fondateur des Établissements qui portent son nom, est arrivé à Saïgon le 13 avril 1905 engagé par l'Imprimerie Ménard-Rey dont il prenait la direction en 1908.
En 1910, il se rendait acquéreur de l'Imprimerie Nouvelle Coudurier & Montegout, ex-maison Claude fondée en 1881, Cette imprimerie se complétait d'une petite librairie située 109, rue Catinat, à l'emplacement futur de la Pharmacie de France. Elle occupait à Phnom Penh cinq compartiments sur les quais. C'est en partant de ces bases alors fragiles que monsieur Portail devait édifier la plus importante librairie-papeterie française d'Extrême-Orient.
La librairie-papeterie fut transférée une première fois au 177, rue Catinat, puis en 1920, au 185 de la même rue. Monsieur Portail devait également faire construire dès 1914, un important atelier d'imprimerie à l'angle des rues Cornulier-Lucinière et Rudyard Kipling. Enfin en 1930, le développement de son affaire à Phnom Penh conduisait m. Portail à acquérir un immeuble situé 14, avenue Boulloche pour y installer une imprimerie moderne ainsi qu'une librairie-papeterie.
Après la guerre, le 1er Janvier 1948, l'Imprimerie Portail de Saïgon était cédée à l'Imprimerie Française d'Outre-Mer, M. Portail ayant décidé de reporter dans le Sud Viet-Nam toute son activité sur la branche Librairie-Papeterie qui prenait de plus en plus d'extension et qui l'obligeait, en 1949, à agrandir ses magasins qui occupent à cette époque cinq compartiments allant du 185 au 193 de la rue Catinat.
Monsieur Albert Portail, qui avait quitté définitivement Saïgon en 1935 et avait confié la direction de ses établissements d'Indochine successivement à ses deux fils, René et Ernest, avait d'autre part créé à Paris un Bureau d'Achats installé maintenant 10, rue de la Chaussée d'Antin. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce Bureau d'Achats est dirigé par son fils René et ses établissements d' Indochine par son fils aîné Ernest qui était secondé, jusqu'au 15 mai 1953, par son directeur monsieur Henri Duqueyroix. Ce dernier qui a pris sa retraite en 1954, a été remplacé dans ses fonctions par monsieur René Marquet.
Animé de cet esprit d'entreprise qui reste l'apanage de ses hommes de sa génération, Albert Portail sut doter l'Indochine de son plus important centre de diffusion de livres, journaux (comme le journal de Saïgon), revues et périodiques de toutes nations et de toutes provenances.
Aussi bien l'Organisation Culturelle Internationale de l'UNESCO et l'ONU ont-elles confié la représentation et la vente de leurs publications à la Librairie-Papeterie A.Portail.
Son créateur ne pouvait recevoir de plus bel hommage
Pendant la guerre 1939-1945, malgré les années, la conduite de monsieur Albert Portail fut un bel exemple de courage civique, digne de son passé de travail, car il fut interné, durant de longs mois dans les prisons de Chambéry, de Saint-Paul d'Eyjeaux, de Compiègne et de Fresnes.
C'est donc avec quelque fierté qu'il peut reprendre ce qui fut toujours sa devise :
Ad Augusta per Augusta
oĂą dans la traduction libre qu'il en donnait :
" Le chemin du succès est hérissé de difficultés"
La Croix du Sud
(qui deviendra ensuite le Cabaret Tu Do)
Au 80-82 rue Catinat près du port à proximité de l' Hôtel Majestic c'est le fief du "milieu corse" avec ses nombreux cafés et boîtes de nuit, le plus célèbre d'entre eux est la "Croix du Sud", dont le propriétaire est un corse, monsieur Andréani.
Près du comptoir et de la caisse enregistreuse se tiennent les dames de la famille d'Andréani.
Cet établissement est fréquentée par clients militaires et employés venus écouter sous une lumière blafarde des néons de la musique jouée par un orchestre féminin d'une douzaine de personnes en robes garnie de brandebourgs et à plumets.
A la "Croix du Sud " règne une discipline stricte, le public n' a le droit que de boire et de regarder les jambes des dames de l'orchestre !
Dans l'arrière salle du Café qui lui sert de P.C. monsieur Andréani réunit ses amis corses pour discuter des vraies «affaires» .
Monsieur Andréani est une vraie personnalité de Saïgon. Berger dans sa Corse natale, arrivé comme matelot en Indochine avant la seconde guerre mondiale il a été d'abord souteneur puis à la tête d'une maison close.
Après monsieur Andréani sera associé au trafic des Piastres, il entretiendra d'excellentes relations avec les décideurs de l'époque les milliardaires chinois du « Grand Monde », les Excellentes vietnamiennes et même de hauts fonctionnaires français.
La Pagode
Le Bar "La Pagode" est situé au 209 de la rue Catinat à l'angle du 47-57 de la rue Lê-Loi.
Spécialités de patisseries françaises, salon de thé, bar.
Il était était le rendez-vous des militaires français.
Denis Frères d'Indochine
S.A. au Capital de 28.000.000 Piastres indochinoises.
Exportation-Importation, Armement, Assurances, Agents du Llyod de Londres, des Comités des Assureurs Maritimes de Paris, Le Havre et Nantes.
Représentés en France par "Denis Frères" à Bordeaux.
Marques représentées:
Lait Mont-Blanc, Cognac Bisquit Dubouche, Champagne Veuve Clicquot, Cap Corse Mattei, Quinquina Saint-Raphaël, Rhum Duquesnes, Vins de Bordeaux Barton & Guestier, Vins d'Alsace Dopff, Blédine Jacquemaire.
Agence des Compagnies :
Air France, Air Vietnam, Union AĂ©ro Maritime de Transport, Transport AĂ©riens Intercontinentaux, Pan American Airways, Cathay Pacific Airways, Macau Air Transport, Air Ceylon.
Denis frères
4, rue Catinat
SaĂŻgon
L'HĂ´tel Majestic
Construit en 1925 il est situé au 1 de la rue Catinat ( maintenant rue Dong Khoi ) et à l’angle du quai Le Myre de Villers( maintenant rue Ton Duc Thang ).
L’hôtel se compose de 4 étages et 44 chambres au style colonial. Durant la seconde guerre mondiale, l’armée impériale japonaise a utilisé ce bâtiment comme une caserne.
Durant la guerre du Vietnam, le Majestic a été fréquenté par des correspondants de guerre du monde entier.
En 1948 il sera acheté par la compagnie du Tourisme et d’Exposition de l’Indochine, en 1951 il sera donné en concession par l'Office du Tourisme et le Ministère des Finances à un certain Mathieu Franchini.
A l'expiration de cette concession en 1965, l'Office du Tourisme refusait de renouveler le contrat à monsieur Franchini qui était dans une position délicate suite à la rupture le 24 juin 1965 des relations diplomatiques entre la France et le Vietnam.
En 1968, l’hôtel est surélevé de deux étages et se dote d’un espace de conférence internationale, d’un restaurant et quelques chambres supplémentaires.
Les Ă©tablissements et les institutions de la
rue Tu Do
(maintenant Đồng Khởi)
La fameuse rue Catinat deviendra la rue Tu Do ( Liberté) de 1955 à 1975 pendant la guerre du Sud-Vietnam contre le Nord-Vietnam.
Après la chute du gouvernement sud-vietnamien elle sera rebaptisĂ©e Đồng Khởi (Insurrection GĂ©nĂ©rale).
Le SaĂŻgon Palace
8, rue Tu Do
L' Hôtel Saigon Palace (ou Grand Hôtel) a été pendant des années le troisième grand hôtel de la rue Tu Do (ex-Catinat).
Le Parlement du Sud-Vietnam après 1955
Place Lam Son (ex-Théâtre)
Le Théâtre municipal construit par le cabinet d’architectes Félix Ollivier, Ernest Guichard et Eugène Ferret en 1900. Accueillant des troupes de théâtres de métropole ou des cantatrices de passage, il animera un peu la ville dans laquelle l'élite s'ennuie le soir.
Fin des années 50 et dans les années 60, ce théâtre a été le siège du parlement du Sud-Vietnam.
A l'occasion du 300e anniversaire de la création de Saïgon le gouvernement de la ville a fait reconstituer une partie du décor de la façade.
L'hĂ´tel Caravelle
23, Place Lam Son
L' Hôtel Caravelle a ouvert en 1959, il était situé à l'époque Place Francis Garnier (Théâtre).
Il a abrité durant les années 60 de nombreuses ambassades étrangères et les bureaux de grands journaux comme le "New-York Times" et le "Washington Post". En août 1964 il est la cible d'un attentat à la bombe, en 1975 l'hôtel est nationalisé par le nouveau régime.
Il retrouvera son nom originel en 1998 après une rénovation complète sur la Place qui se dénomme actuellement Lam Son.
Dans les années 60
l' Agence "Air-France" est située au rez-de chaussée de l' hôtel Caravelle à l'angle de la rue Tu-Do (ex-Catinat) et de la place Law Son (ex-Francis Garnier ou Théâtre).
La cathédrale Notre Dame
Place John F. Kennedy
(anciennement place Pigneau de Behaine)
Aujourd'hui CĂ´ng xĂŁ Paris (place de la Commune de Paris)
En août 1876 le Gouverneur de la Cochinchine Dupré organisa un concours pour déterminer l'architecture de la cathédrale Notre-Dame. L'objectif était double: fournir aux missions coloniales un lieu de culte, mais aussi de montrer aux vietnamiens la force, par l'architecture, de la civilisation française.
Le projet de l’architecte Jules Bourad était basé sur le modèle de la cathédrale Notre-Dame de Paris mais inférieur par sa taille avec un style roman revisité et un style gothique.
Tous les matériaux de construction furent importés de France. En particulier, l'extérieur de l'ouvrage formé de briques fabriquées à Marseille, sans revêtement, il a conservé sa couleur d'origine d'un rose brillant, avec ses 93m de long, 35,5m de large et 57m de haut (du sol au sommet du clocher). En 1895 deux clochers furent ajoutés à la cathédrale, chacune haute de 57.6 m comprenant 6 cloches de bronze pour un poids total de 28 tonnes, fabriquées en France.
Les croix furent installées en haut de chaque tour, elles mesurent 3.5 m de haut, 2 m de large, pour 600 kilogrammes A la fin du XIXe siècle, l'édifice symbolisait le plus bel ouvrage de l'Indochine française, plus précisément de l’Union indochinoise.
Communion solennelle en la Cathédrale en 1938
Communion solennelle le dimanche 28 mai 1938 en la cathédrale Notre-Dame de Saïgon.
La Cathédrale vue de la rue Catinat
Avec l’accord du Vatican, les 7 et 8 décembre 1959, la cathédrale a été consacrée Basilique de Saïgon.
Plus de souvenirs sur la rue Catinat et Tu Do dans les années 50 et 60
La rue Catinat Alimentation Générale "Thai-Thach", Imprimeries et Librairies Indochinoises, l'opticien Michaux, la Pâtisserie Brodart, aux Nouveautés Catinat "Lucien Berthet", Givral, Cinéma Eden. ici |
Catinat Street "Thai-Thach" grocery store, a stationery and bookshop "Société des Imprimeries et Librairies Indochinoises", optician Michaux, Brodart, Catinat novelties "Lucien Berthet", Givral, Eden theater. here |
La rue Tu Do Restaurant-Théâtre Maxim's, le cabaret Tu Do, les Chaussures Bata, La Maison Brodart "Le Bougnat", le café Givral... ici |
Tu Do Street Maxim's Restaurant-Theater, Bata Shoes, the Maison Brodart "Le Bougnat", the Givral Bar, the Southern Cross... here |